Couillu or not couillu
Bon je continue ma version télégRAPHique (mouah aha qu'est-ce qu'on crampe) profitez-en avant que je m'remette à placotter à vous en faire péter la coche.
Et à part ça on parle la même langue... là vous comprenez ce qu'on a ressenti devant un spectacle d'impro made in Québec. Ouaip, c'est tendu de capter l'ensemble des vannes - des "jokes" pardon, mais c'était quand même bien l'fun, surtout de voir notre Charlot national drette bourré (on riait moins quand il a repris le volant du char sur le verglaglas de nuit...).
Ce fut également l'occasion de goûter au met national, la poutine, un tas de frites - fromage fondu - sauce bizarre. Mmmmh il flotte dans l'air comme une odeur néo-zélandaise de bon graillon bien de chez nous...
Samedi: petite promenade dans les sentiers bordant la ville avec spectaculaire vue de la tentaculesque agglomération depuis le belvédère, sur lequel j'ai grimpé au péril de ma vie et surtout de mes extremités (on perd au moins dix degrés par mètre d'altitude!)
Puis soirée "conte" dans un coin abitibien fort reculé (ndlr: abitibi = nom de la région environnante périphérique locale du coin). Après le curling et la chasse au castor, le conte semble être en effet L'activité nationale.
Ce fut ma foi un moment fort intéressant. J'en ai également pofité pour m'offrir joyeusement la honte du jour: on arrive sur les lieux du "show", retrouvant des amis en pleine discussion avec un authentique inconnu qui me salue d'un charmant "c'est donc toâ lo stagiaire française de Kitcisakik"
"Tout à fait, et vous même?" lui réponds-je, outrée par son zappage d'auto présentation.
"Guillaume Beaulieu, le conteur de ce soir"...= Le gars que t'es venue voir ce soir en gros ma grande!
Donc ça c'est fait. Enfin le point positif c'est que le rouge de la honte m'aura réchauffé d'un coup sec.
Dimanche: truc de warlouf = patente d'innocent : premier cours de ski de fond avec Charlot, notre coloc de choc. En bon professeur patient, Charles nous dévoila tout ses secrets laborieusement accumulés durant des dizaines d'années de pratique, de formation auprès de vieux maîtres tibétains et de sessions playstation. Voici en exclusivité la substantifique moelle de la Méthode Charles:
"Bah écoute lo essaye don ça finira ben par venir". Alléluia.
Puis dans une bouleversante interprétation du perchoir à oiseaux vivant, la main pleine d'arachides, Charles nous aura démontré une nouvelle fois le lien puissant qui uni tout Québecois à Mère Nature.
Le reste de la semaine fut très tranquille. A noter cependant ce qui restera sûrement mon contact le plus direct avec un Caribou pour les 6 mois à venir: la balade "allons ramasser la tête de Caribou qui traîne dans l'bois". Cool! Ca c'est l'fun tabarouette!
Devant le manque de preuves, je ne pourrais malheureusement répondre à la question qui vous anime tous: alors, couillu ou pas couillu?